Les fibres végétales

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La brosserie emploie de nombreuses fibres végétales aux propriétés remarquables. Ces matières naturelles, associées aux montures en bois, font partie de l’esthétique traditionnelle des brosses. Elles sont aussi en phase avec les tendances écologiques actuelles. Les fibres végétales sont beaucoup utilisées pour garnir les brosses de ménage et les balais, aussi pour les brosses de toilette, les brosses à peindre, les brosses industrielles.

Des fibres anciennes et remarquables

Un peu d’histoire : les plantes à l’origine des mots brosse et balai

Les fibres végétales sont probablement les plus anciennes employées. Dès la Préhistoire, des branchages ont pu être ramassés pour balayer. Au Moyen Age, les mots balai et brosse désignent d’abord des plantes puis prennent leur sens d’objets aux 13ème et 14ème siècles. Au 12ème siècle, balain est un faisceau de genêt, il viendrait du breton balazn, genêt, qu’on utilisait pour faire des balais. A la même date, broce désigne des broussailles et viendrait du latin bruscia et bruscum, pousse d’arbre, excroissance. Aujourd’hui encore, brosse désigne des sites autrefois broussailleux qui ont pu fournir des fibres, par exemple les nombreux lieux-dits Labrosse.

Caractéristiques des fibres végétales

Aujourd’hui, les plantes qui produisent les meilleures fibres poussent principalement dans les pays tropicaux à deux saisons : l'une sèche où la plante se gorge d'eau, l'autre humide où elle développe des structures de stockage denses. Celles-ci rendent ces fibres très résistantes à l'usure et à l’humidité. L’emploi de fibres végétales présente toutefois des difficultés. Leur importation est souvent aléatoire et leur mise en œuvre demande des tours de main. Ces matières naturelles sont irrégulières, donc difficiles à travailler mécaniquement, alors que les machines demandent au contraire de la régularité. Malgré ces contraintes, les fibres végétales continuent d’être employées pour leurs qualités. En outre, elles répondent à la demande actuelle de matières naturelles et de fabrication « zéro déchets ». La fibre de coco est, par exemple, un sous-produit de la noix.

Chiendent, coco, tampico, sorgho

Le CHIENDENT est issu de la racine de la plante du même nom, cultivée au Mexique. Il a la particularité d’être ondulé et de retenir l'eau. Le chiendent est la fibre par excellence des brosses à laver et des balais lave-pont.

Le COCO est tiré de l'enveloppe de la noix de cocotiers d'Inde et de Ceylan. Souple, léger, solide et économique, il sert pour les balais et balayettes d’usage courant.

Le SORGHO est une céréale répandue en Europe méditerranéenne, sa tige fournit la fibre dite « paille de riz » qui sert pour les balais d’extérieur.

Le TAMPICO est tiré de la nervure de la feuille d'agave lechuguilla du Mexique. Il possède de nombreuses qualités. Fin, nerveux, légèrement abrasif, il retient l’eau et est résistant à la chaleur et à l'abrasion.

Le tampico sert pour les brosses à laver, les balayettes, les brosses à ongles et les brosses de bain. Il est aussi employé en brosserie à peindre pour les grosses brosses à badigeon, à lessiver, à blanchir. Les propriétés abrasives et thermiques du tampico sont aussi exploitées pour des brosses industrielles

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